Il y a longtemps, sur pixelation, un artiste nous a posté une animation d'un écran d'accueil d'un micro 8-bit, sauf que après avoir clignoté quelques fois, le curseur s'ouvrait et laissait sortir un petit personnage qui se baladait parmi les lignes de texte comme si c'étaient des plate-formes...
Alors vous pensez bien que depuis, trouver une manière de mettre en scène un curseur (pointu ou en forme de main) ou une petite diskette, ça s'en va et ça revient dans ma tête au fil des années. Alors quand je tombe sur la vidéo de lancement du jeu MainFrames, j'ouvre des yeux comme des billes façon "The Mask" ...

Un p'tit personnage tout sympa, animé avec un brio plutôt rare, dans un monde qui rappelle l'esthétique des premiers systèmes Unix à Montefiore ... Des clins d'oeil au monde de la programmation, une véritable appropriation de la terminologie un peu bizarre de ces systèmes ... et un guide en forme de gros pingouin qui vient vous rappeler de faire marcher un peu vos neurones quand le jeu détecte que vous "calez" sur une difficulté. Ajoutez-y une bande son 9-bit sans faux pas, et vous avez là un titre à ne pas manquer.
Voilà donc: c'est un jeu développé en France, et on ne va pas se mentir: c'est à peu près autant un die-and-retry que Meat Boy, mais dans un univers où le sang n'est pas nécessaire. C'était dur, mais j'ai adoré tous les petites référence et l'histoire de l'équipe en trame de fond, racontée à travers les fond d'écrans et les "emails" échangés.
C'était dur, et pourtant j'ai été surpris par la qualité de la maniabilité. Voyez cet écran: à un moment, il va falloir escalader par wall-jump les parois verticales puis atterrir sur la tranche de ces barres. Oui, sur une surface deux fois plus étroites que votre personnage. Eh bien on y arrive! et sans trop de difficulté, encore bien -- en tout cas comparé aux essais-erreurs qu'Ori and the Blind Forest nous imposait dans ce genre de situation :PLa clé pour rendre ça plus fiable, c'est un système d'auto-contournement d'obstacle assez poussé qui fait que si vous arrivez un peu court sur un saut (la plate-forme dans les dents), votre perso escalade automatiquement cette dernière pour atterrir dessus.
Il reste une dernière mécanique de jeu que je n'ai pas encore abordé: le déplacement de fenêtres. C'est un thème qu'on a retrouvé pas mal dans des petits jeux flash ou dans des titres de game jam ces dernières années: puisque le jeu se déroule sur un écran d'ordinateur (littéralement), on va pouvoir déplacer, agrandir, rétrécir, etc. certaines plate-formes comme on déplacerait/... des fenêtres à l'écran. ça se fait ici au 2eme stick pendant qu'on contrôle son personnage au premier stick mais surtout, c'est merveilleusement bien intégré. Aucun risque d'en venir à "bah, pourquoi sauter: je vais juste bouger la fenêtre" parce que les autres objets à l'écran vont contraindre les déplacements possibles. Et parce que c'est le niveau actuel, pas vous, qui dicte quelles fenêtres peuvent jouer un rôle et lequel. Et parfois, c'est en marchant vers la droite que la fenêtre s'étire, etc.
pod lift. Refreshing.
Un tout grand merci et un bravo à l'équipe de développement d'Assoupi.
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