Thursday, April 08, 2021

Zoink/Fe

 Si vous vous demandez à quoi pourrait bien ressembler Ori en 3D, vous pouvez toujours essayer le jeu Fe de Zoink! studio (2018). Au niveau du gameplay, on est sur quelque-chose d'assez proche avec de l'escalade, du transport et du j'me-faufile-incognito (mais pas franchement de l'infiltration pour autant). Par contre, oubliez les techniques de ninja spiritique de 'Will of the Wisps', hein: on est plutôt sur un 'Ori Zero Mission' où on a même pas d'attaque et où il faudra faire s'affronter les créatures présentes dans le jeu entre elles pour parvenir à ses fins.

Visuellement, c'est très réussi, et ça me confirme que le 'low-poly' est tout à fait capable de me plonger dans un univers alternatif. Par contre, avec cette vision monochromatique et ce personnage tout noir capable de se tapir dans l'ombre, on est à l'anti-thèse de la lisibilité d'Ori. J'avais déjà du mal à m'orienter dans la première phase du jeu, mais quand j'ai commencer à me frotter à des monstres-piégeurs, je me suis retrouvé aussi mal embarqué que lors de ma dernière partie de Quake. J'ai fini par jeter l'éponge et regarder un let's play pour voir quel trajet prendre et m'y lancer 'en aveugle' tant il était impossible de voir à la fois mon perso, la trajectoire à prendre et le danger sur le même écran.

La musique est du grand art orchestral, quelque part entre celle de Gris, Hob et Ori sans toutefois être aussi 'iconique' que cette dernière. Il faudra que je partage ça avec ma collègue 'Sparkling' quand on sera de retour au bureau...

Un des éléments fondateur du jeu, c'est l'interaction avec les NPC. Ici, elle nécessitera au préalable de s'être "synchronisé" avec eux à l'aide du bouton "chanter" qui permet aussi d'interagir avec le monde de manière générale. Un peu l'équivalent du SAISIR/LIRE/PARLER des Zeldas post-OOT.

Ce qui est amusant, c'est qu'il y a quelque-chose d'un peu similaire dans Rime (moins mélodieux), dans Journey (les vagues d'énergie) et dans Gris (même si ça vient nettement plus tard dans le jeu). Et il y avait une mécanique un peu similaire aussi dans Juju & Peyo, même si son usage se rapprochait plus du "souffler les bougies" de Donkey Kong Returns.

Bref, une expérience sympathique mais qui ne me convient pas autant que hob, charmante mais pas autant qu'Ori (le p'tit elfe a une tête un peu flippante, quand on le voit de face, il faut dire ce qui est) et dans laquelle j'ai l'impression d'être perdu dans un monde immense plutôt que de ressentir l'excitation de l'explorer.


 



1 comment:

  1. https://twitter.com/pypebros/status/1383391397923811334

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