Quelque part entre 2000 et 2001, mon frère me ramène un émulateur PC-Engine et une quantité impressionnante de ROM pour aller avec. N'étant pas un fan de Bonks, je lève un sourcil circonspect. Une machine de 1989 ? T'es sérieux, là ? Mais deux semaines plus tard, j'arrive au bout de Tyrian, donc je jette quand-même un coup d'oeil à ce que son CD a dans le ventre ...
Et je tombe sur Soldier Blade. J'ai toujours eu un faible pour les shoot-em-up (un reste de ma phase 'quand je serai grand, je serai astronaute' d'avoir lu les Yoko Tsuno, j'imagine), mais à part Warhawk sur C64, je dois bien reconnaître que j'ai finalement assez peu joué aux titres de shoot, largement dominés à l'époque par le style 'R-Type' où le vaisseau explose au moindre pet de moustique.
Tyrian était plus dans la veine de Warhawk, avec une barre de bouclier qui compense la majeure partie des tirs encaissés. Mourir, dans l'un comme dans l'autre, c'était recommencer le niveau du début, parfois en aillant perdu une partie de ses power-ups dont je dépends tant. D'où mon attachement à Tyrian où au moins on fait l'acquisition de certaines armes de manière définitive.
Soldier Blade avait un comportement différent et assez unique pour moi: on peut stocker des power-ups, les consommer comme super-bombes (généralement contre les boss), les combiner pour monter en puissance (si je ramasse 3 power-ups "laser" à la suite, sans ramasser de 'plasma' ou de tirs rouges, je passe au laser-niveau-3 en trident. Cerise sur le gateau, si j'ai le laser-3 et que je ramasse un 'plasma', je passe directement à plasma-3 (note bien ça, Space Invaders Extreme).
Si je me fais latter, mon vaisseau explose, éparpillant mes power-up autour de moi. Un autre vaisseau arrive alors assez rapidement à la rescousse pour reprendre le combat. Suffisamment rapidement pour que je puisse récupérer au moins 2/3 des power-ups perdus. La pénalité est beaucoup moins rude que dans un R-Type où on redémarrerait avec un vaisseau "tout nu".
Avec une bande-son tout en synthé qui donne la super-pèche, des graphismes certes aux coloris limités mais réalisés avec un brio, le jeu a beau tourner sur un processeur 8-bit, je suis scotché. Mais voilà: le jeu ne propose aucune sauvegardes et cet émulateur-ci, contrairement à z-snes et nesticle (que j'ai beaucoup utilisés sur mon AMD K6-II à l'époque) n'offre pas de save-states. Du coup, le seul moyen d'aller plus loin dans le jeu en cas de game over, c'est de recommencer et de s'améliorer. Recommencer de la mission 1.
Bref, après quelques semaines d'entrainement intensif (l'avantage d'avoir réussi en 1ere session à l'unif, c'est qu'on a deux mois de vacances ;-) arriver à la mission 6 était devenu une sorte de formalité. Un peu comme faire ses gammes. Y arriver avec suffisamment de vies pour pouvoir atteindre ce que je croyais être le boss final, c'était une autre histoire: on parle quand-même d'un niveau 2 fois plus long que les autres, avec des espèces de boss rush. Battre le boss final, je n'y suis jamais parvenu. Il aurait presque fallu faire un sans-faute jusqu'au boss pour pouvoir tenter le coup.
Si le jeu n'est pas à proprement parler un 'bullet hell', il y a quand-même énormément de projectiles à éviter, chacun susceptible de détruire notre vaisseau. Si bien que j'ai fini par prendre conscience que je jouais mieux quand je n'essayais plus de regarder en détail les différents objets du jeu. Je fixais mes yeux au centre de l'écran (non plus sur mon vaisseau) et je concentrais mon attention sur ma vision périphérique. Je pouvais alors bien mieux détecter les différent mouvements et guider mon vaisseau vers les zones dégagées.
Je ne suis pas devenu "Mr. Perfect". Je n'ai pas fini le jeu. Peut-être si j'avais pu me rendre compte que le vaisseau-compagnon peut faire office de bouclier contre à peu près tous les projectiles ?
this is the right place for quickstuff
No comments:
Post a Comment